Cinéma et psychanalyse Saint-Malo en présence du réalisateur Jérémy Clapin

Rencontre avec le réalisateur Jérémy Clapin autour de son film d’animation « J’ai perdu mon corps »

En prise « avec la subjectivité de son époque », comme l’y invitait Jacques Lacan, la psychanalyse s’intéresse à toutes les formes de créations artistiques innovantes. Jérémy Clapin, réalisateur de films d’animation, vient capter notre attention et celle de milliers de spectateurs, avec son premier long métrage J’ai perdu mon corps, sorti en 2019 : histoire d’une main, séparée de son corps après un accident et « en quête de ce qui nous manquera toujours pour être complet », écrit-il. Laissons-nous guider, non sans frissons…
Jérémy Clapin, graphiste et illustrateur dans la presse et l’édition, sort en 2004 son premier court métrage d’animation « Une histoire vertébrale », très vite remarqué, puis en 2008, le second,« Skhizein », qui traite avec tendresse du vécu corporel de la schizophrénie.
Que la psychanalyse soit affaire de parole et de langage, la chose est entendue. Moins, le fait que le corps y soit intimement concerné : pourtant tout un chacun sait, par expérience, que l’angoisse, quand elle se manifeste, c’est dans le corps. Jacques Lacan forgera le concept de corps parlant pour faire valoir ce lien intime entre les mots et le corps. Avec son film, Jérémy Clapin en donne une démonstration toute de poésie et de justesse.
Nous vous invitons donc à venir dialoguer avec le réalisateur, après la projection, autour de la construction de son film, du processus de création et de la question d’avoir un corps pour un être parlant.
La soirée a été préparée par un cartel : Eric Falloux, Laurence Le Borgne, M-Christine Ségalen, Géraldine Somaggio et Jean-Noël Donnart, plus-un, membre de l’École de la Cause freudienne.

En attendant, voici l’interview que nous a accordée Jérémy Clapin à propos de son film d’animation :