Dimanche au TNB.

Projection du film « l’insulte »

L’insulte et ses paradoxes

Dans le Beyrouth d’aujourd’hui, Toni arrose ses plantes sur son balcon. De l’eau coule et tombe sur Yasser, réfugié palestinien, contremaître du chantier attenant. Celui-ci avait, quelques temps auparavant, remis aux normes la gouttière défectueuse de l’habitation, sans l’autorisation de son occupant, Toni, libanais chrétien et garagiste. Yasser l’insulte, Toni arrache alors  la gouttière réparée et l’insulte à son tour. L’insulte, premier et dernier mot du dialogue[1], disait Lacan, telle une flèche, atteint sa cible, vise l’autre dans son être au plus intime, le réduisant à néant, à un objet[2]. L’engrenage de la discorde, empreinte de haine et d’hostilités, va  conduire les protagonistes de la querelle au tribunal. Si l’affaire devient nationale et révèle les blessures non cicatrisées de la guerre civile qui déchira le Liban entre 1975 et 1990, le réalisateur, Ziad Doueiri, ouvre à ce qui fait insulte pour chacun, à ce qui en chacun fait rejet de l’autre considéré alors comme un intrus. Et la psychanalyse, qu’en dit-elle ?

Nous aurons le plaisir d’accueillir et de converser avec Ziad Doueiri.

Soirée préparée par le cartel composé de : Yvon Bernicot, Benoît Delarue, Alain Le Bouëtté, Ariane Oger, Gabrielle Ombrouck. Plus Un : Caroline Doucet.

[1] Lacan J., L’étourdit, Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p.487.

[2] Miller J.-A, Choses de finesse, leçon du 06/05/2009, non publié.

Informations

Cinéma du TNB

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Renseignements : ariane.oger@wanadoo.fr – 06 33 48 86 12