Conférence suivie d’une conversation avec le public.
A l’heure actuelle, les impératifs visant à promouvoir l’inclusion et l’autonomie de l’individu se diffusent dans presque toutes les institutions éducatives, sociales, médico-sociales et sanitaires, tandis que de nouvelles formes institutionnelles émergent – réseaux, plateformes, parcours…
Autonomie, inclusion : ces signifiants maîtres ne sont pas sans résonner avec ce que lacan, à la fin de son enseignement, a prophétisé : le dévoilement de l’Autre comme inexistant et la montée au zénith social de l’objet a révèle que le statut fondamental de l’être parlant est d’être Un tout seul.
Mais la psychanalyse démontre que c’est justement parce que le partenaire du sujet est foncièrement sa jouissance dérangée, parce que l’être parlant est aux prises avec ce que jacques-alain miller nous a appris à reconnaître sous les espèces de l’Un d’existence qui itère et ne change pas, que le secours d’un discours est nécessaire pour prendre en charge la jouissance. « en fin de compte, il n’y a que ça, le lien social 1. », a pu dire lacan dans son séminaire Encore. Nous verrons comment une institution, si elle se soutient du transfert et de lalangue en tant que celle-ci est une affaire à la fois intime et commune 2, peut permettre au parlêtre non pas tant une inclusion qu’une possible intersection.
1. Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1975, p. 51.
2. Lacan J., Le Séminaire, livre XXIV, L’insu que sait de l’Une-bévue s’aile à mourre, leçon du 16 novembre 1976, inédit.
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Maison des syndicats, 1 place de la gare de l’État – 44200 Nantes