Conférence de Damien Guyonnet, psychanalyste, membre de l’ECF.
Nous allons nous intéresser au registre de la vie tel que nous le concevons en psychanalyse, et plus spécialement tel qu’il se présente dans une structure particulière, la psychose. À ce propos, nous avons une indication majeure de Lacan tirée de son texte consacré aux psychoses dans lequel il évoque, à propos de Schreber, un désordre « au joint le plus intime du sentiment de la vie chez le sujet (1)». Nous sommes en déc. 57-janv. 58, en plein structuralisme, avec une psychose pensée à partir de la névrose, Lacan ayant recours alors au phallus (imaginaire) pour rendre compte de l’identification du sujet (écrit grand S, sans barre) avec « son être de vivant (2)». Après avoir rappelé tous ces développements, nous nous intéresserons aux apports ultérieurs de Lacan pour rendre compte de ce registre de la vie, chez le sujet divisé tout d’abord (via l’objet a), puis chez le parlêtre (soulignant alors sa dimension réelle(3), et la qualifiant à l’occasion de « parasite (4)»), pour en retour réinterroger sa place dans la psychose.
(1) Lacan J., « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 558.
(2) Ibid. p. 552.
(3) Cf. Lacan J., « La troisième », La Cause freudienne, n°79, Paris, mars 2011, p. 30.
(4) Lacan J., « Journées des cartels de l’École freudienne de Paris », Maison de la chimie, Paris, Lettre de l’École freudienne, 1976, n° 18, pp. 263-270.
Informations
Le samedi 8 février à 14 h 30, à l’Université de Lettres, rue des Tanneurs à Tours.
Entrée 5/10 euros.
Contact
Christine Lecoq, tél 06 33 67 85 03, acf.vlb.tours@gmail.com