Édito
Vers les 55es Journées de l’ECF (3)
Laura Sokolowsky
Ce numéro consacré aux 55es Journées de l’École de la Cause freudienne sur le comique dans la clinique sera ainsi le dernier d’une série flamboyante dont maints échos positifs nous sont parvenus.
Le premier numéro a été consacré à la notion même du comique. Il a été rappelé que ce que Lacan désigne comme « comique pur » s’avère lié au surgissement de l’objet a. Il ne s’agit guère d’une aventure rigolote ou plaisante, mais de la vérité du sujet qui n’est pas en lui-même mais dans cet objet. Dès lors, le comique s’affranchit des catégories diagnostiques : il est transclinique. D’où le lien entre le comique et l’angoisse dans la mesure où l’apparition de l’objet a dans le champ de la réalité s’accompagne de certains effets d’étrangeté. Le comique déroute le sens commun.
Le second numéro a mis l’accent sur les Simultanées à travers de formidables contributions des responsables de celles-ci. La journée du samedi proposera une centaine de cas cliniques à la discussion ; plus d’un auteur exposera pour la première fois aux Journées de l’École, il convient de s’en réjouir. Nous avons procédé à la sélection rigoureuse des nombreuses propositions que nous avons reçues. Cet engouement est le signe de l’intérêt que ce thème si surprenant et inédit suscite dans le champ de la psychanalyse d’orientation lacanienne.
Ce troisième numéro est issu des soirées interrégionales organisées avec les délégations de l’ACF et l’Envers de Paris avant les vacances d’été. Les travaux présentés à cette occasion ont été les premiers à déchiffrer et décliner le thème du comique dans la clinique avec esprit et invention. En voici ici trois exemples. Le texte de Benoît Delarue introduit subtilement la dimension de la chute du phallus comme ressort du comique. Quand le sujet se prend encore pour l’objet du désir maternel à l’âge adulte, Geneviève Valentin montre que l’identification phallique est le ressort de l’embrouille amoureuse. Enfin, Marie Tabarin a choisi les créations empruntes de défi et d’ironie d’un artiste célèbre qui parvient à déjouer l’une des censures les plus implacables au monde.
Il est encore temps de s’inscrire aux 55es Journées de l’ECF ainsi qu’à la grande fête comique qui se tiendra le samedi soir. J’aurai grand plaisir à vous y accueillir et vous dis donc à bientôt au Palais des Congrès.
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