Première conférence clinique d’un cycle sur le thème de « Ce qui fait famille » avec Benoit Delarue

Naguère patriarcale, traditionnelle ou nucléaire, la famille serait dorénavant éclatée, recomposée, mono- ou homoparentale, voire multiculturelle. C’est dire le changement de paradigme(s) auquel conduirait le malaise dans la civilisation en ce premier quart du xxie siècle.

À ce titre, le déclin de la fonction paternelle résonne avec ce que Lacan dit dans son Séminaire … ou pire : affirmant d’abord, à partir du père de la horde mythifieé par Freud, qu’« il est absolument nécessaire de poser qu’il en existe un pour qui la castration ne tient pas (1) », Lacan en vient à ceci que si « le père n’épate plus la famille, naturellement on trouvera mieux. Il n’est pas forcé que ce soit le père charnel, il y en a toujours un qui épatera la famille, dont chacun sait que c’est un troupeau d’esclaves (2) ».

Or, la clinique psychanalytique fourmille de ces pages d’une cure où « Papa, Maman, la bonne et moi » se décline en formules nimbées de secrets d’alcôves, où s’équilibre (ou pas) le passage du moi idéal à l’idéal du moi, où se font et se défont les identifications, où se déplient les échos du « Familles, je vous hais » de Gide à divers « Famille, je vous ai »…Dès lors, que peut élaborer la psychanalyse d’orientation lacanienne de ce qui fait famille et de ce qui s’y (dé)noue pour un sujet ? C’est ce à quoi nous inviterons nos collègues à réfléchir, au cours ce nouveau cycle de conférences cliniques.

(1) Lacan J., Le Séminaire, livre XIX, …ou pire, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2011, p. 208.

(2) Ibid.

 

Informations

Maison des Associations d’Orléans

43ter rue Saint- Catherine à Orléans

8€ et 5€ pour étudiants.

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acfvlborleans@gmail.com