Pour cette rentrée, nous accueillons à Tours Benoît Delarue, psychanalyste, membre de l’ECF qui donnera une conférence introductive aux prochaines journées de l’Ecole de la Cause freudienne.
« Dans son argument pour les J54, Lilia Majhoub nous invite à repérer ce qui fait la spécificité d’une phrase marquante. Retenons plus particulièrement « les phrases entendues pendant l’enfance », qui peuvent, dit-elle, venir « nourrir le surmoi du sujet » ou « faire retentir qu’elles sont, sans qu’il le sache, à l’œuvre dans son destin »[1]. Une phrase marquante relève de différents registres ; ce peut être un commandement, un : « Tu dois », ou bien encore une désignation : « Tu es », « Tu ne pourras jamais », etc. Elle peut se livrer d’emblée au sujet de manière crue, comme dans une hallucination, ou au contraire elle demande à être élucidée par le biais de l’analyse permettant la levée du refoulement. Dans ce cas, c’est l’expérience analytique elle-même qui dévoile la phrase marquante qui a tracé un destin singulier. Tel sujet rapporte, par exemple, être « un enfant du hasard », né suite à une aventure sans lendemain – phrase qui a marqué son existence et déterminé par la suite sa conduite symptomatique, hasardeuse sur le plan amoureux mais très dépendante d’un planning qui ne laissait rien au hasard, ne le laissant pas respirer… Les tours et détours de la parole sont nécessaires pour la faire résonner et en mesurer l’impact, l’analyste ayant sa part à jouer dans l’issue à donner au chemin tout tracé par cette marque préalable, invisible autant qu’indélébile et soumise au régime de la contingence. Nous donnerons quelques illustrations cliniques de ces phrases qui font destin. »
[1] https://journees.causefreudienne.org/wp-content/uploads/2024/05/J54-ARGUMENT-Lilia-Mahjoub-1.pdf
Informations
Université de Tours, rue des tanneurs, entrée Z, RDC, amphi 1
inscription sur place ou en ligne : ici
tarif : 5/10 euros
Contact
acf.vlb.tours@gmail.com