Conférence d’Omaïra Meseguer

Psychanalyste, AE, membre de l’ECF et de l’AMP

Le sujet est structuré par la coupure [1], signale Lacan dans son Séminaire Le Désir et son interprétation. Bout de sein, excrément, alternance vitale de la respiration, scansion de la voix : « Dans l’expérience analytique commune, ce dont nous faisons la forme fondamentale de l’objet […], c’est essentiellement la coupure [2] ».

Dans le fantasme, l’objet est le support imaginaire de ce rapport à la coupure dont le sujet se soutient. Les objets du fantasme sont « des objets réels », séparés et, en même temps, joints au sentiment de la vie.

Un bout de réel peut être découpé grâce à la discontinuité produite par un coup de scalpel : « il n’est que trop évident que le réel n’est pas un continu opaque, et qu’il est fait des coupures, tout autant et bien au-delà des coupures du langage [3] ».

La coupure est coupure d’un bout de réel et « sans doute le mode le plus efficace de l’interprétation analytique [4] », à condition qu’elle ne soit pas mécanique !

Nous suivrons pas à pas ce moment crucial de l’enseignement de Lacan, en s’avançant sur le chemin frayé par le signifiant coupure.

Omaïra Meseguer

[1] Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le Désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, La Martinière/Le Champ freudien, 2013, p. 454.

[2] Ibid., p. 453.

[3] Ibid., p. 469-470.

[4] Ibid., p. 572.

Informations

Maison des Associations, 6 cours des Alliés, Rennes

Participation aux frais : 10 euros/8 euros (étudiants et demandeurs d’emploi)