Ce qui ne peut se dire peut-il se lire ?

Soirée vers les Grandes Assises Virtuelles Internationales de l’AMP préparée par un cartel composé de Claire Baradeau-Guivarch, Cécile Peoc’h, Éric TaillandierBénédicte Turcato et Caroline Doucet, Plus-Un.

Peut-on considérer qu’il existe une écriture féminine, voire que seules les femmes écrivent[1] ? Une part de la jouissance de la femme, écrit Jacques-Alain Miller, obéit au régime de la castration, et une autre échappe, elle est hors signifiant[2]. Cette jouissance dite supplémentaire s’éprouve, ne peut se dire ; peut-elle alors s’écrire ou se lire ? L’écrit et sa fonction de « godet prêt toujours à faire accueil à la jouissance »[3] nous a conduit sur la piste d’auteurs et de personnages de roman pour tenter d’extraire des modes de jouir au féminin qui illustrent l’unicité de la jouissance féminine et « ses effets d’illimitation [qui] se retrouvent […] dans des formes d’abandon de soi, qui échappent au cadre que donne le fantasme »[4], et sur la fonction de la lettre dans l’expérience analytique.

[1] Duras M., Gauthier X., Les parleuses, Paris, Double, Minuit, 2013, p. 55.

[2] Miller J.-A., « La jouissance féminine n’est-elle pas la jouissance comme telle ? », Quarto 122, 2019, pp. 10-15.

[3] Lacan J., « Lituraterre », Ecrits, p. 19.

[4] Alberti C., La femme n’existe pas, argument pour les Grandes Assises Virtuelles Internationales de l’AMP.

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