2ème conférence sur le thème du bureau du pôle de Rennes 2022-2023

Conférence de Carolina Koretzky, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP

Lors de la leçon du 13 avril 1976 du Séminaire XXIII Le sinthome, Lacan disait : « L’hypothèse de l’inconscient, Freud le souligne, ne peut tenir qu’à supposer le Nom-du-Père. Supposer le Nom-du-Père, certes, c’est Dieu. C’est en cela que la psychanalyse, de réussir, prouve que le Nom-du-Père, on peut aussi bien s’en passer. On peut aussi bien s’en passer à condition de s’en servir (1). » Nous tenterons d’élucider cette citation du dernier enseignement de Lacan. Pour cela, nous allons remonter dans le temps afin de chercher les traces et les tentatives fréquentes de Lacan qui, en questionnant la place occupée par le signifiant du Nom-du-père, met en évidence certaines impasses cliniques et conceptuelles. Interroger le statut du Nom-du-Père dans la psychanalyse aboutit en une démonstration de son caractère de semblant et ouvrira vers sa pluralisation : du Nom-du-Père aux noms-du-père. Notre position vis-à-vis des semblants n’est pas cynique ; nous n’allons pas dénoncer les semblants en oubliant le réel. Notre question sera clinique et éthique : quel est le bon usage des semblants qui permettra, non pas l’oubli, mais le surgissement d’un réel ?
(1) Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, mars 2005, p. 136.

Informations

Maison des Associations, 6 cours de Alliés – Rennes
Participation aux frais :
Présentiel : 10 € / 8 € (étudiants et demandeurs d’emploi)
Visioconférence (Uniquement pour le Pôle de Rennes : Brest, Quimper, Laval, Rennes, St-Brieuc, St Malo)
: 15 €