Lecture du cours de Jacques-Alain Miller : L’Un-tout-seul.

par Jean Luc Monnier et Pierre-Gilles Gueguen,
psychanalystes, membres de l’ECF et de l’AMP

Avec la participation d’Alice Delarue et Caroline Doucet, psychanalystes, membres de l’ECF et de l’AMP

Nous reprendrons dès la rentrée de janvier notre lecture du cours de Jacques-Alain Miller L’Un-tout-seul que nous avons dû interrompre en cours d’année dernière.
Notre lecture des cours précédents nous a permis de vérifier que si l’expérience analytique place toujours bien entendu à son horizon, de rejoindre « la subjectivité de son époque » il s’agit aussi de faire résonner dans le corps au-delà des moires mortifères de l’imaginaire et du signifiant dont on se fait un destin, ce détachement de l’Autre qui fait événement : événement de corps.
Le fantasme et sa traversée se trouve alors renvoyé du côté de l’être, de l’ontologie; son poids de réel initial n’étant dû qu’à l’ignorance du sujet de ce qui le cause. Si la fracture du fantasme et sa traversée « que l’expérience analytique permet d’obtenir »[1] est un fait identifiable, son effet porte uniquement sur le désir, pas sur la jouissance. L’objet chu dans la traversée du fantasme, n’est que la révélation de cette part de la jouissance, apprivoisée par le principe de plaisir, qui faisait sens pour le sujet. Certainement résolutif quant au désir qui peut se trouver par l’occasion « tirer au clair », ce moment saisissable dans une analyse est, pourrait-on dire, la porte d’entrée de l’outrepasse : ce temps de l’analyse nécessaire pour un parlêtre d’assumer « le non sens de cet Un qui dans le symptôme itère sans rimes ni raison ».[2]
La lecture de ces deux dernières années, nous a permis de commencer d’éclairer le trajet que fit Lacan de l’ontologie à l’hénologie. Ce trajet suit l’avènement d’un réel définitivement hors-sens, sans loi qui ek-siste fondamentalement « à la conjonction du signifiant, du S1 et de la jouissance. »[3] Mais alors qu’en est-il de l’inconscient ? Qu’en est-il de l’interprétation lorsque l’on entre dans cette zone en deçà du discours ? « Il y a donc à forger du nouveau »[4] est la réponse que nous présente Jacques-Alain Miller pour la suite de ces leçons. Nous l’accompagnerons donc dans le développement qu’il nous propose d’une lecture attentive et rigoureuse.
[1] Miller J.A., L’Un-tout-seul, leçon du 30 mars 2011.
[2] op.cit., leçon n°11, 4 mai 2011.
[3] op.cit., leçon n°8, 23 mars 2011.

 

Informations

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