Soirée-débat Cinéma et psychanalyse : Astrakan

Soirée-débat cinéma et psychanalyse

animée par Dominique Fraboulet

avec Nathalie Morinière et Gérard Seyeux

membres de l’ECF et de l’AMP

En partenariat avec le CEREDA – groupe La Ronde enfantine, l’ACF en VLB à Angers organise une soirée-débat autour du film Astrakan du réalisateur David Depesseville.
Argument : Samuel est un jeune garçon accueilli dans une famille du Morvan. L’histoire se situe-t-elle aujourd’hui ou dans les années 70 ? Peu importe car elle parle de la souffrance d’un enfant, celle qui n’a ni lieu, ni temps, celle qui s’exprime par le corps, à défaut de pouvoir se dire, celle qui ne peut être entendue par le monde sourd qui l’entoure.
En observateur non-dupe, Samuel scrute ces adultes qui ne veulent rien savoir de la question du sexuel et de ses déviances. Ce pré-adolescent n’échappe pas aux vicissitudes des jeux de l’amour et du hasard et aux surprises plus ou moins feintes liées à l’éveil du printemps, éveil du printemps qui est, nous dit Lacan dans la préface à la pièce de Wedekind, une « affaire » , « l’ affaire de ce qu’est pour les garçons de faire l’amour avec les filles, marquant qu’ils n’y songeraient même pas sans l’éveil de leur rêves. » [1]
Son symptôme exaspère Marie et Clément qui ne comprennent rien à son mal-être et oscillent entre tendresse et rejet. Samuel finit par se mettre en danger.
Comment peut-on accueillir la souffrance de l’enfant, comment entendre ce qui ne se dit pas, comment entendre l’inter-dit ?

D. Fraboulet et G. Seyeux

[1] Lacan J., « Préface à L’Éveil du printemps », Autres écrits, Paris, Seuil, coll. Le champ freudien, 2001, p. 561.