Édito
Vers le XVe Congrès de l’AMP
Romain Aubé & Dominique Pasco
Il n’y a pas de rapport sexuel. Cet aphorisme de Lacan fait le titre du prochain congrès de l’Association mondiale de psychanalyse, qui réunit sept Écoles réparties de par le monde, implantées dans pas moins de trente-trois pays. C’est donc de façon mondiale que la question est posée des enjeux et conséquences de cet aphorisme.
Cette formule est, certes, tardive dans l’enseignement de Lacan, mais elle éclaire après coup un grand nombre de points restés dans l’ombre dans la théorie analytique. De quoi s’agit-il ? Entre les partenaires, l’idéal de complétude, de béatitude sphérique, d’harmonie unifiante est toujours rompu. Pourquoi ? Car, comme Lacan le met au jour, il y a la jouissance, et c’est parce qu’il y a cette jouissance qu’il n’y a pas de rapport sexuel. La clinique atteste que faire du un avec du deux échoue, et cela n’est pas sans entraîner affects et autres désagréments. Pleuvent alors les griefs et autres plaintes. Comment, face à cet impossible fondamental, contre lequel tout être parlant s’affronte à sa façon, celui-ci joue-t-il néanmoins sa partie ? Que trouve-t-il pour répondre à cet impossible ?
Ce numéro de L’Hebdo-Blog donne la parole à la présidente de l’AMP et au directeur du congrès pour éclairer les coulisses épistémiques de temps fort pour la psychanalyse d’orientation lacanienne dans notre modernité. Le responsable de la bibliographie et la responsable des simultanées cliniques nous entretiennent de quelques conséquences du non-rapport sexuel.
Lecteur, nous te donnons rendez-vous du 30 avril au 3 mai 2026 à Paris ou en visioconférence pour interroger, avec les collègues de l’AMP, ce qu’il en est du non-rapport sexuel au XXIe siècle.
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