Édito
Vers la NLS, Amours douloureuses
Adriana Campos & Françoise Haccoun
Loin des idéalisations véhiculées par la culture en matière d’amour, l’expérience dont les sujets témoignent dévoile plutôt que l’amour n’est pas un chemin tout rose. Il n’y a pas d’amour heureux, clame la célèbre chanson ! Dans la rencontre, les amoureux connaissent des angoisses, des vertiges, des tourments, des déceptions… Et pourtant Dostoïevski ne disait-il pas que la pire des souffrances est celle de ne plus pouvoir aimer ? L’amour, suppléance au non-rapport sexuel, doit-il immanquablement être douloureux ? Voici la question qui, sous le titre « Amours douloureuses », sera mise à l’étude lors du XXIIIe congrès de la NLS qui se tiendra les 17 et 18 mai à Paris.
Au commencement de la psychanalyse, il y a l’amour. Freud en a découvert l’importance très tôt à travers le concept de transfert et Lacan va jusqu’à formuler que le transfert, c’est l’amour. L’amour de transfert, qui est un amour véritable, dévoile que l’amour s’adresse à celui auquel on suppose un savoir.
Dans ce numéro, vous découvrirez des textes vifs et rigoureux : celui de Patricia Bosquin?Caroz, un véritable texte d’orientation qui met en lumière que le drame de l’amour est lié à la rencontre amoureuse comme telle ; un entretien enthousiaste d’Éric Zuliani remettant « l’amour à la une » dans les temps du discours de la science et de celui du capitalisme ; enfin celui de Réginald Blanchet faisant valoir la diversité des jouissances qui se logent dans l’amour-sinthome, puisque la jouissance constitue un rapport sur fond de non-rapport.
Rendez-vous donc à Paris lors de cet incontournable congrès de la NLS ! |