n° 381 • 22 septembre 2025
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Édito
Aspects de la sublimation
Jean Luc Monnier
La sublimation est un concept majeur dans l’enseignement de Freud et de Lacan. Jacques-Alain Miller, dans son cours de 1982 intitulé « Jalons dans l’enseignement de Lacan », avance même que « la théorie de la sublimation chez Freud est le point par lequel on peut le mieux approcher le “Il n’y a pas de rapport sexuel” que formule Lacan[1] ».
Les textes que vous allez lire nous parlent de la sublimation à partir de trois points de vue différents. Le premier met l’accent sur le deuxième grand développement de Lacan sur la sublimation à partir de l’amour courtois, tout en y soulignant le versant freudien : changement d’objet, idéalisation, manque et… tiers lésé. Le second texte fait se rencontrer l’amour courtois et la jouissance féminine comme jouissance supplémentaire et nous emmène vers la fin de l’analyse. La question de la sublimation, qui prendra le nom d’escabeau, est alors considérée dans son rapport aux deux acceptions attribuées par Lacan au sinthome. Le troisième texte nous emmène dans la poésie des lettres de Kafka à Milena et montre, d’une part, de quelle façon la sublimation voile le réel du non rapport sexuel et, d’autre part, les conséquences qui s’ensuivent lorsque le voile se déchire à l’occasion de la rencontre des corps.
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- Miller J.-A., « L’orientation lacanienne. Jalons dans l’enseignement de Lacan », enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris 8, cours du 17 mars 1982, inédit.
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Jacques Lacan
« C’est la question […] qui me fait pousser devant vous la sublimation comme le lieu qui, laissé jusqu’à présent en friche ou couvert de vulgaires griffonnages, va pourtant nous permettre de comprendre de quoi il s’agit dans cette satisfaction fondamentale que Freud articule comme une opacité subjective, à savoir la satisfaction de la répétition, conjonction basale pour la logique tout entière de ce dont il s’agit ».
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Lacan J., Le Séminaire, livre XIV, La Logique du fantasme, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil / Le Champ freudien, 2023, p. 202-203.
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Amour courtois et sublimation
Isabelle Buillit
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Au principe de l’amour courtois, il y a une satisfaction impossible du désir et une forme d’amour idéalisé, sans sexualité.
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Symptôme et sublimation : deux destins de la pulsion ?
Anastasia Sotnikova Faraco
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Arrimée au signifiant et au fantasme, la sublimation relève du semblant comme défense spéciale contre la jouissance.
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Une correspondance sublime ?
Alice Delarue
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Quand la sublimation échoue, se révèle l’horreur de la Chose.
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L’artiste : Christophe Cuzin
Christophe Cuzin, artiste peintre en bâtiment, vit et travaille à Paris, il enseigne à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. L’ensemble de son œuvre répond à une démarche qui consiste, à partir d’un espace donné, à faire dialoguer peinture, lumière, couleur, architecture et volume. Il décline ces éléments dans chacun des sites qu’il investit.
« Voici quatre dessins d’expositions passées. C’est parce qu’elles ont disparu que je les évoque par seulement un dessin et une phrase, ainsi, les personnes n’ayant pas vu ces expositions s’imaginent une œuvre qu’ils sont en train de créer. Par ailleurs, ce dessin est en amont de la réalisation du travail in situ, au bout du compte, il n’est pas sûr que j’ai vraiment réalisé ce travail dans l’espace, mais aujourd’hui avec l’I.A. une photographie ne ferait pas plus preuve. C’est bien donc un concept que je vends. »
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