Le séminaire clinique de Tours accueille Éric Zuliani, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, actuel président de l’ECF.

Une institution – ce qui s’y effectue : séance, atelier, réunion, classe, etc. – repose sur des discours à partir desquels des paroles s’échangent entre ceux qui y interviennent. Faire institution revient à faire lien social pour des sujets pour qui le lien est mis à mal voire défait. C’est donc par les semblants que sont les discours que les praticiens agissent à travers ce qu’on appelle des médiations.
Ces semblants ne sont pas des faux-semblants qu’il s’agirait de dénoncer, de déconstruire ou de vénérer. Ils opèrent dans le travail en institution à condition qu’impasse ne soit pas faite sur le réel auquel se confrontent les sujets accueillis comme les praticiens.
Un usage de ces discours, orienté vers le réel, permet de rouvrir pour chacun, le champ freudien, c’est-à-dire le champ de l’inconscient. Ce champ est l’envers de la vie contemporaine où toute approche de la jeunesse se résume à l’observation des comportements référés au tout neuro et à leur traitement par une éducation réduite à l’apprentissage. Au-delà des comportements, il s’agit de deviner les peurs, de cerner l’angoisse, essentiellement de constituer le symptôme.
« ce que la psychanalyse doit donner comme but à une institution, c’est sûrement d’instaurer partout la particularité contre l’idéal ». Laurent E., « Institution du fantasme, fantasmes de l’institution », Les feuillets du Courtil, n°4, disponible sur internet.

Informations

à l’Université de Tours, rue des Tanneurs 37000 Tours.
Participation aux frais : 5/10 euros

inscription en ligne sur Weezevent ou sur place