Par Caroline Doucet
Comment supporter la vie ? Comment penser la mort dans une époque où la passion de la fin et, à contrario, celle de l’illimité gagne les esprits ? Cet ouvrage montre comment s’instaure en chacun le sentiment de la vie et les choix éthiques qu’impliquent le fait d’être vivant.
Vivre et mourir n’ont rien de naturel. La pulsion de vie et la pulsion de mort s’opposent. La perspective de la mort peut momentanément rassurer. Mais la perte du sens de la vie et l’installation durable en soi de l’idée de la mort signent le recul du désir et le détachement de la vie. Ma pratique auprès des patients, des familles et des équipes montre que, laissé seul le sujet est voué à la répétition et à la peur, d’où peuvent surgir le découragement et le renoncement à vivre. Si la valeur d’une existence s’éprouve, la parole analytique est un lien par lequel chacun peut renouer avec son désir.
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Table des matières
Prologue par Christiane Alberti
Introduction. Les enjeux du vivant
Chapitre I. Le tragique de la vie ou savoir y faire avec le non-rapport
Chapitre II. L’inscription dans le langage, acte et conséquences
Chapitre III. Ce qui résiste à l’épreuve de l’existence
Chapitre IV. Éthique du vivant, psychanalyse pure et appliquée
Chapitre V. Le rapport à la vie, ce que change une analyse
Conclusion. Une analyse simplifie la vie
Postface par François Ansermet
4ème de couverture
Le désir de vivre n’est pas d’évidence. Impensable, irreprésentable, la mort s’immisce pourtant au cœur du vivant, comme une aspiration profonde que Freud avait nommée pulsion de mort. Elle est à l’origine de toutes les passions tristes qui poussent l’être parlant à lâcher prise sur la réalité et à céder sur ses désirs les plus chers, au profit de l’illusion mais au prix de l’impuissance. Pas de réalisations possibles pour celui qui n’a pas voulu savoir la loi de son désir. C’est bien ce cheminement de l’être, seul antidote à la mort psychique que Lacan a nommé désir. La parole en analyse est un médium inégalé pour renouer avec son désir et s’engager dans les choix éthiques qu’impliquent le fait d’être vivant. À l’heure où la fin de vie et le « bien vivre sa mort » focalisent les débats de société, cet ouvrage donne à lire une éthique fondée sur le choix existentiel qui sous-tend la vie.