La Souris Verte du réseau CEREDA, groupe d’étude et de recherche sur la clinique de l’enfant, a l’honneur de recevoir Anne Colombel-Plouzennec, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP, pour sa 1ère matinée ouverte à tout professionnel intéressé par la pratique avec des enfants. Ce travail sera ponctué de vignettes et de cas cliniques.
Dans la clinique avec les enfants, les jeux et fictions sont à considérer avec le plus grand sérieux ! Selon Freud, le jeu, dans lequel l’enfant engage de grandes quantités d’affect, vise à l’accomplissement d’un désir. L’adulte n’y renonce qu’en fantasmant. Comme le dit Jacques-Alain Miller : «Là où l’enfant joue, l’adulte fantasme»¹. Mais à quoi répondent les récits imagés de l’enfant (dessin, pâte à modeler…) ? Observant son petit-fils², Freud nous éclaire. Face à l’angoisse causée par l’absence répétée de sa mère, cet enfant fait disparaitre et réapparaitre une bobine attachée à une ficelle dans une «satisfaction» et un battement verbal «Fort/Da !» (Loin/Là !) répétés. Petite machine à plaisir, le jeu de l’enfant se fait réponse face au réel des disparitions maternelles angoissantes, lui permettant de reprendre la main. Ainsi par le jeu, l’enfant se fait sujet, dessinant les prémices de son fantasme. Dans la névrose, selon Lacan, le fantasme est la fenêtre sur le monde du sujet, qui cadre et fixe sa place et son mode de satisfaction pulsionnelle – soit une «fixion». Dans la psychose le défaut d’appui de l’enfant sur le fantasme œdipien nous amènera alors à questionner ses modalités de fiction pour traiter le Réel.

1 Miller J.-A., “L’orientation lacanienne : du symptôme au fantasme, retour”, cours du 24/11/1982, p.28.
2 Freud S., “Au-delà du principe de plaisir “ (1920), p.14-16.

 

Informations

Espace Associatif
1 allée Mgr Jean-René Calloc’h, Quimper
Entrée sur inscription par mail : lasourisverte.cereda@gmail.com
Participation aux frais : 10€ et 5€ pour les étudiants et les demandeurs d’emploi