Nouveau Réseau CEREDA Groupe Emma, Laval

Conversation clinique en présence de Laure Naveau, Psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause freudienne et de l’AMP

Les nouvelles configurations familiales conduisent les enfants à devoir rencontrer de
manière plus « crue », plus réelle, une présentification de la femme dans la mère, de l’homme dans le père, dans le couple conjugal défait et reconstruit – ou pas – avec de nouveaux partenaires. La place de l’enfant dans le désir de chacun change à cet égard et évolue : il devient à l’occasion « un enfant terrible ». Et pourtant, il n’est pas sûr que les parents « exaspérés » par cet enfant fassent de leur malaise une demande, voire une raison de s’adresser au clinicien ou à l’institution. C’est bien plutôt l’institution, souvent scolaire, débordée par ses contraintes, qui invite, parfois impérativement, des parents à demander la consultation pour l’enfant auquel ils ont à faire. L’enfant peut alors se donner à voir et à entendre comme celui qui fait des « crises », des colères, soit l’expression d’une angoisse pour le jeune sujet, à l’instar du recours au signifiant “mal être” chez les adolescents qui consultent sans pouvoir localiser un point de souffrance.
Daniel Roy (1), dans son texte d’orientation (2) nous donne une lecture du symptôme
comme « trait d’union » et condition de toute « possibilité de séparation » entre parents et
enfant. Il arrive que le parent se présente dans un tout ou rien : ou il est radicalement absent, ou il est trop présent, il qualifie d’ailleurs lui-même le lien de « fusionnel » avec son enfant.
Aujourd’hui, l’asile n’est plus ce qui permet le répit propice aux réaménagements nécessaires au sein de la famille, le morcellement des prises en charge des enfants terribles alimente l’angoisse et laisse les parents démunis, les équipes désemparées face aux difficultés rencontrées dans les prises en charge. S’agit-il alors de tenter de « décompacter » la famille pour opérer quelque chose d’une séparation?
Dans ce pari d’explorer le rapport de chacun à ce qui se présente comme symptôme familial, nous chercherons à préciser l’intervention du praticien pour en saisir le point d’opérativité. Nous tenterons, lors de cette soirée, de cerner l’enjeu de la lecture analytique du symptôme pour remettre sur le métier ce que le praticien peut soutenir d’invention dans la rencontre clinique avec l’enfant, avec ses répondants.
Des vignettes cliniques proposées par des collègues du groupe Emma alimenteront la conversation que nous aurons le plaisir de tenir avec Laure Naveau, psychanalyste à Tours et à Paris, AME, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse, enseignante à la Section Clinique Paris-Île de France.

(1) Daniel Roy est le secrétaire général de l’Institut de l’Enfant https://institut-enfant.fr/linstitut/
(2) « Parents exaspérés, enfants terribles » sur le site de l’Institut de l’Enfant

Informations

Participation aux frais : 10 euros / 6 euros (étudiant et demandeur d’emploi)
Salle de conférence Volney Crédit Mutuel
43 boulevard Volney
53000 LAVAL

Contact

Dominique Carpentier : 06 82 33 10 04